1°. En parler : à travers des albums, des malettes pédagogiques, il est essentiel d'aborder la question du handicap auprès des élèves de la classe qui, de toute façon, seront amenés à se poser des questions un jour ou l'autre sur cet élève "si différent". Banaliser un handicap, n'est jamais une heureuse solution. Il est donc important de faire parler les enfants. Cela peut être fait à travers un personnage, une marionnette. Ou bien grâce à des jeux comme le jeu du parachute qui fait appel à la cohésion et à la solidarité. Jouer à "se mettre à la place de..." rendra également beaucoup plus concret le handicap auprès des enfants valides (lunettes déformantes, moufles, bouchons d'oreilles ou toute autre idée suivant le handicap vécu dans la classe).
2°. Doser l'information : Les enfants porteurs d'un handicap neurologique ou psychologique ont souvent du mal à sélectionner la bonne information, à l'organiser. Tout doit donc être structuré, du matériel aux affichages, en passant par les consignes ou l'espace de la classe.
3°. Aider à la structuration : que ce soit le temps ou l'espace, les élèves qui ont un trouble tel que l'autisme ont aussi une angoisse de "l'après". Il faut donc les rassurer par un support visuel : l'emploi du temps de la journée d'école, en images par exemple, auquel on se réfèrera à chaque changement d'activité. En ce qui concerne l'espace, on veillera à éviter les lieux polyvalents : ainsi, la table du coloriage restera uniquement celle du coloriage et ne sera pas celle des jeux ou celle du goûter.
4°. Valoriser pour motiver : En effet, cause d'une grande angoisse de l'échec, ces élèves se raccrochent à ce qu'ils savent et refusent d'être déstabilisés par une nouvelle connaissance qui viendrait bouleverser leur univers.
5°. Partir du positif : Il faut se baser sur les atouts de l'élève, ce qu'il sait faire seul, et imaginer ce qui pourra en découler ensuite.
6°. Faire des choix : car on ne pourra pas tout réussir ! Il faudra sélectionner et surtout formuler auprès de l'enfant et de sa famille ce qu'il fera et ce qu'il ne fera pas au cours de son année scolaire.
7°. Contourner les difficultés : même si, parfois, on est obligés de se contenter de "faire avec"... Il faut trouver des moyens détournés pour arriver à un objectif. Quoi qu'il en soit, notre rôle n'est pas d'aider ces élèves à TOUT surmonter. C'est pourquoi il est nécessaire de faire appel à des partenaires spécialisés. Dans la classe, il sera intéressant de noter tous les comportements, les progrès, les régressions de l'enfant afin d'avoir des choses concrètes à présenter lors des réunions de PPS.
8°. Différencier ce qui est "atteint" de ce qui est "acquis" : L'acquis, c'est ce qui est juste dans un temps déterminé et sans effort excessif.
9°. Accompagner les élèves vers la métacognition : Certains élèves ont du mal à faire le lien entre les différentes situations. Il faut alors les aider à comprendre ce qui se passe dans telle activité, la succession d'efforts qui peuvent permettre de réussir, d'apprendre. Prenons l'exemple de Paul qui souhaite faire un gâteau au chocolat avec son frère. Il lui demande comment faire et son frère lui dit que pour réussir ce gâteau, il a besoin de farine. Sans attendre, Paul se précipite à l'épicerie acheter de la farine et la donne à son frère. Mais celui-ci lui dit qu'il faudra aussi du beurre ! Encore une fois, Paul se précipite à l'épicerie...et ainsi de suite, autant de fois que d'ingrédients. A la fin, le frère de Paul doit partir, il n'a plus le temps de faire le gâteau et Paul est déçu ! On peut alors interroger l'élève sur la stratégie qu'aurait pu adopter Paul pour parvenir à la confection de ce gâteau sans perdre autant de temps.
10°. Respecter leurs symptômes : Les autistes en particulier se sont construits un monde sécurisant, qu'il ne faut absolument pas démonter. On peut en revanche présenter la classe comme un autre monde, mais prévoir un coin dans la pièce pour qu'ils retrouvent LEUR monde lorsqu'ils en ressentiront le besoin.
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