mardi 28 octobre 2008

La mise en place du soutien dans les écoles

Qu'en est-il chez toi ?

Dans ma commune, le choix a été fait d'homogénéiser les pratiques. Ainsi, toutes les écoles doivent organiser le soutien entre 16h30 et 17h30 deux fois par semaine.
Dans mon école, ce soutien commence dès la Petite Section de maternelle, ce qui est finalement très utile car pour bon nombre d'élèves, le français n'est pas la langue maternelle et il n'est même pas parlé à la maison. Le quart d'heure de goûter est bien entendu inclus dans cette heure (il faut bien que les élèves décompressent et reprennent quelques forces !).

Nous ne prenons pas plus de 4 élèves pour cette aide car au-delà, les bénéfices sont moindres. Personnellement, pour cette première période de l'année scolaire, j'en avais 3 : des élèves de Moyenne Section. J'avais peur qu'ils ne prennent cela pour une punition car je n'avais bien entendu pas choisi des "amoureux de l'école". Il s'agissait d'élèves plutôt réservés, qui ne s'exprimaient jamais en grand groupe et très difficilement en groupe restreint. J'ai donc basé ce soutien sur le langage : écoute et reformulation d'histoires racontées, description de dessins faits par les enfants, petites comptines et chansons pour aider à l'articulation de certains sons, jeux... Et bien à ma grande surprise, les élèves ont a-do-ré cette dernière heure en "petit comité". Pour eux, c'était un vrai bonheur d'avoir leur maîtresse et tous les coins de la classe pour eux tous seuls ! Quant à mes objectifs d'apprentissage, ils ont été pleinement remplis puisque ces petits parleurs se sont mis à s'exprimer sans aucune timidité. J'avais même parfois du mal à les faire taire :-) !

En interrogeant mes collègues, que ce soit en maternelle ou en élémentaire, le bilan semble positif. Chez les grands en particulier, il n'y a pas eu de stigmatisation des élèves participant au soutien : aucune moquerie, pas d'étiquette "mauvais élève" collée sur leur front par leurs camarades plus chanceux de pouvoir quitter l'école dès 16h30.

Quant aux parents, eux-aussi sont satisfaits. les seuls refus l'ont été pour cause de créneau déjà occupé par des activités de loisir.
Un second bilan sera à refaire un peu plus loin dans l'année pour voir si tous ces points positifs persistent !

Mais il n'en est peut-être pas de même dans ton école ? As-tu relevé des points négatifs ? N'hésite pas à laisser ton commentaire à ce sujet en cliquant sur le lien juste en bas de cet article !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Frangine!!

Je te laisse le premier commentaire histoire de t'encourager!! ^^

Pas facile tout ça!!

Le problème du français ça je l'ai vu et c'est difficile pour tout le monde!! On a encore eu le problème il y a un an avec des étudiants mahorrais.

Pour la stigmatisation, quand ont allait aux cours de soutien on avait l'étiquette "élève idiot" que ce sois en primaire, au collége ou au lycée!! :( Mes insit' de CE2 et CM2 ne se gênaient pas pour en rajouter!! :(

Le plus gros problème c'est bien les heures, avec les devoirs, les loisirs, pas facile de jongler avec ça!!

Contente pour tes félicitations Mékresse!! ^^ Continue comme ça!! A cet âge là ils adorent qu'on s'occupe d'eux!! ^^

xoxo Cindy

Anonyme a dit…

Bonjour,
Je suis maîtresse de CE1. Dans l'école où je suis nommée depuis la rentrée, il a été décidé, sans grande conviction, que cela se passerait de 11h30 à 12h. C'est vrai qu'au début, j'avais peur que les élèves ne pensent qu'à manger et j'aurais préféré que cela se passe après le repas. Mais finalement, ça se passe plutôt bien. Je leur bien présenté ça et donc certains me demandent: et moi c'est quand que je pourrai rester avec toi? Et puis j'ai des collègues qui font ça de 12h45 à 13h15 et les élèves arrivent en retard ou ne viennent pas du tout tandis que moi, je les ai sous la main, eh, eh!!!
Hélène.

Anonyme a dit…

Tiens, ça fait plaisir de lire du positif.
Chez nous, avec les mêmes conditions (2h. 2 fois par semaine le soir), le bilan est très positif sur le plan "affectif" : des enfants qui reprennent confiance, des parents qui se sentent épaulés, sans pour autant tout déléguer à l'école, et des conditions de travail en petit groupe bénéfiques.
Cependant, on ne fait pas des miracles, et pour certains enfants "lourds", les évolutions sur le contenu sont peu visibles.
Du coup, pour la prochaine période, on cible des critères beaucoup plus précis, sur lesquels la remédiation est possible en quelques séances.

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