vendredi 23 septembre 2011

La mise en place d’un plan de travail en maternelle : une clé pour la gestion de classe ?

Après deux semaines et demi, je suis parvenue, en milieu de semaine, à une ambiance de classe plus propice aux apprentissages ! Je commençais à désespérer…Clignement d'œil

J’ai donc abandonné pour le moment le système des étiquettes aimantées sur de boites métalliques (voir le site des Maternailes) car finalement, je ne m’y suis pas retrouvée. Cela n’est pas dû au système en lui même bien sûr : il est à mon avis excellent et c’est bien pour ça que je l’avais adopté ! Je me suis simplement rendue compte que pour l’heure et étant donné le contexte, je n’ai pas réussi à me l’approprier. Or, cela est un point très important dans notre métier : quelle que soit la pratique, elle ne peut fonctionner dans notre classe si l’on y adhère totalement et si cela nous correspond.

Je me suis plutôt dirigée vers un plan de travail, sous forme de tableau :

Plan de travail S1

Celui-ci indique les ateliers principaux, ceux qui seront évalués. Ils sont à réaliser sur 3 jours puisque je ne suis dans ma classe qu’à 75%. Le lundi matin, je prends le temps de parler de chaque activité aux élèves en leur montrant un exemple et en les guidant dans la formulation de la consigne. Je les amène également à trouver quel sera le matériel nécessaire et des “responsables des ateliers” installent alors ce matériel sur chaque table. Ainsi, les autres jours de la semaine, tout le monde peut se mettre au travail directement en arrivant en classe. J’ai alors du temps pour accompagner et guider les responsables de l’appel et de la date, puis pour me mettre au travail avec les CP ! Ces-derniers ont d’ailleurs eux-aussi accès à ces ateliers une fois leur travail terminé.

A différents moments de la journée, nous faisons un retour collectif sur les réalisations : nous évaluons ensemble la conformité de chacune d’elles par rapport à la consigne et aux critères de réussite formulés. Chacun est libre de recommencer s’il le souhaite. Par ailleurs, chaque après-midi, je m’installe avec les “cahiers de progrès” et laisse les élèves venir à moi : nous discutons du travail réalisé en prenant appui sur les brevets de réussite (voir encore une fois les site des Maternailes). Si le travail est terminé, nous le datons et le rangeons dans la pochette (voir le système de pochettes d’Yvan Pédago). Sinon, il sera à reprendre plus tard. Ces brevets ont 3 niveaux de difficulté (représentés par des étoiles) : seul le premier est exigé. Ainsi, cette semaine, quelques élèves n’ont pas réussi à atteindre le niveau 2 pour l’atelier des cerfs-volants. Plusieurs explications sont envisageables : trop difficile pour eux malgré mon étayage, manque de motivation, envie de s’investir dans une autre activité plus proche de leurs centres d’intérêts. Cela n’est pas préoccupant à ce stade de l’année.

Ce que j’ai conservé dans le fonctionnement des Maternailes et que je trouve très intéressant, c’est le libre choix de l’atelier et du groupe de travail. Tout d’abord, cela me permet de voir avec qui chaque élève préfère travailler : parfois, ce mouvement de groupe va inciter un élève à suivre son camarade dans une activité alors qu’il ne l’aurait pas choisie de lui-même. De plus, je peux découvrir quels sont leurs principaux centres d’intérêts, ou encore, évaluer leur attitude face au travail (concentration, motivations, etc.).

Bien sûr, tout n’est pas encore optimal et les vendredis en particulier sont toujours des journées difficiles… Mais il est toujours bon (pour notre moral et notre propre motivation !) d’avoir conscience et de souligner les petites choses qui peu à peu, s’améliorent ! Clignement d'œil

7 commentaires:

fofy a dit…

Je pense que je vais partir pour un fonctionnement quasi équivalent l'année prochaine... qu'en est-il pour toi après un an de pratique??

Unknown a dit…

Bonjour Fofy !
Moi, je n'aurais pas pu travailler autrement : impossible de "m'enfermer" dans un roulement régulier de plusieurs ateliers.
Après une année de pratique, je suis très contente de ce fonctionnement. Après un bon trimestre de familiarisation avec ce type de travail (et notamment le respect des consignes et du soin dans le travail) et l'organisation des semaines, les élèves sont devenus très autonomes. Mais il faut dire que j'ai eu une bonne classe.
Seul 1 élève continue de ne pas finir son plan de travail. C'est un cas particulier, un enfant apparemment précoce mais qui ne produit rien en classe. Il ne travaille qu'en atelier dirigé. Pour tous les autres, les ateliers sont terminés dans la semaine. J'ai pu créer des groupes de besoin en découverte du monde et de l'écrit : je travaille avec eux en atelier dirigé.
Le moment des consignes est lui aussi facilité : nous les expliquons ensemble le lundi matin en regroupement, je leur montre les images, le matériel et eux essaient de savoir ce que l'on va faire. Les autres jours ce sont eux qui formulent le rappel des consignes. Quelques minutes de regroupement en milieu de matinée permettent de revenir sur les critères de réussite en montrant quelques productions. Ces moments collectifs sont très intéressants du point de vue du langage.
En toute fin d'année, lorsque j'aurai plus de temps, je rédigerai un article à ce sujet. J'ai appris beaucoup cette année (première vraie expérience en GS !) et j'ai envie de partager les réussites et les échecs que j'ai vécus.
Bises, et bonne fin d'année à toi ! :-)

fofy a dit…

Je n'avais pas vu ta réponse! merci beaucoup ! Je compte mettre en place en début d'année d'un plan de travail qui sera utilisé pendant les moments d'accueil, de temps libre et pendant le créneau de 30 min deux fois dans la semaine... D'abord le plan sera constitué d'activités du type puzzles, coin écoute, dessin libre, pâte à modeler, jeux de construction ... avec un nombre de passage à chaque activité imposé. Après au fur et à mesure des apprentissages, je pensais faire des plans plus individualisés avec des activités de remédiation ou approfondissement intégrées dans le plan ... mais prendre un atelier de remédiation pendant ce créneau est pas mal aussi ... ça m'éviterait de papillonner dans la classe... à tester ...

carolarcenciel a dit…

est ce que tu as aussi un plan de travail pour les CP? Car les GS sont en autonomie, mais les CP sont avec toi, c'est bien cela?
Merci pour ta réponse Angélique !

Unknown a dit…

Bonjour,
Non, pas de plan de travail à proprement parler pour mes CP. Je faisais des séances dirigées avec eux, suivies d'exercices à réaliser en autonomie (et j'allais alors prendre un atelier dirigé en GS). Lorsqu'ils avaient terminé, ils pouvaient rejoindre les ateliers des GS soit dans le cadre de la différenciation, soit pour du tutorat avec les plus petits, soit pour du "temps libre", tout simplement !

fofy a dit…

je vais avoir des GS / CP l'année prochaine et purée j'ai peur!! cette année j'ai mis en place des ateliers Montessori au libre choix avec mes MS / GS et qu'est ce que c'est génial! j'aimerais continuer à approfondir ça mais j'ai peur pour le CP! j'ai peur d'avoir les foudres des parents et de l'inspection... le plan de travail permettrait un compromis... j'impose des ateliers sur des compétences précises que je souhaite travailler mais laisser des temps libre pour qu'ils puissent choisir librement leur activité ... je ne sais pas si je suis claire! mais j'ai peur pour la lecture quand même, c'est important... du coup je vais m'appuyer sur une méthode histoire d'être guidée... et travailler en ateliers ... bref bcp de questionnement ! comment lier le libre choix mais que les compétences se construisent ... grrrrrrrrrr je me sens nulle parfois!

Unknown a dit…

Bonjour Fofy. Mon expérience, c'est que j'ai pas mal galérer pour rendre les GS autonomes suffisamment longtemps pour gérer les séances de lecture des CP. Je te conseillerais donc de garder tes ateliers Montessori pour des GS pendant que tu seras avec les CP. De plus, pas mal d'ateliers Montessori développant la motricité fine sont très intéressants en début de CP pour la préparation à l'écriture. Je ne pense pas que l'on puisse de reprocher d'exploiter cela, d'autant plus si chaque atelier est détaillé en termes de compétences.

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